BIOGRAPHIE

BIOGRAPHIE

RÉPÈRES BIOGRAPHIQUES

(une version longue  est disponible dans le premier volume de Louis Massignon, Écrits mémorables, Paris, Laffont « collection Bouquins », 2009)

1883 : (25 juillet) : naissance, à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), 5, avenue Watteau, de Louis Fernand Jules Massignon (=LM). Premier fils de Fernand Massignon (1855-1922), sculpteur et artisan décorateur sous le nom de Pierre Roche, et de Marie Massignon (1858-1931), née Hovyn. De formation scientifique, il a en effet suivi des études de pharmacie, Fernand Massignon a opté pour une voie artistique à partir de 1885 ; Marie Massignon appartient, elle, à une famille de tisserands du Nord de la France.
(4 septembre) : baptême de Louis Massignon en l’église Saint – Saturnin de Nogent-sur-Marne.
1888 :
 Naissance d’Henriette Massignon, sœur de Louis, seconde et dernière enfant du couple.
1890 : Pierre Roche conçoit un monument à Jeanne d’Arc pour qui, bien qu’humaniste laïc et athée, il a une vraie « dévotion » qu’il transmettra à son fils.


1892 : LM s’initie à la botanique et à la zoologie. Il devient un dirigé spirituel du Père Louis Poulin.
1893 :
 LM entre au lycée Montaigne. Éveil spirituel.
(26 avril et 3 mai) : première communion et confirmation.
1896 : Éveil sensuel et dilemme entre l’éducation religieuse de sa mère et la philosophie matérialiste de son père.
Se lie d’amitié, au lycée Louis-le-Grand, avec Henry Maspéro (1883 – 1945), futur professeur de sinologie au Collège de France et à la Sorbonne, fils de l’égyptologue Gaston Maspéro (1846-1916).1898 : Suit, au lycée Louis-le-Grand, les cours du grand médiéviste Émile Mâle (1862-1954).
(Juillet – août) : voyage solitaire Allemagne.

1900 : Obtient le baccalauréat.
(Octobre) : rendant visite, en sa demeure de Ligugé, au romancier J.K. Huysmans qui travaille alors à son hagiographie de sainte Lydwine de Schiedam, il a avec lui un long entretien, notamment sur des questions  de mystique et d’ésotérisme.
1901 : Diplôme à La Sorbonne, sous la direction du linguiste Ferdinand Brunot (1860-1938), consacré à  « L’expression des passions de l’amour dans la première partie de L’Astrée d’Honoré d’Urfé ». 


Voyage en Algérie.
Réussit le baccalauréat de Mathématiques passé, en sus de celui de Lettres, sur les conseils de son père.
1902/1903 : Service militaire à Rouen, à la caserne Hatry, et au camp de Mailly (Aube). Y lie de durables amitiés avec  Jean Richard Bloch, Roger Martin du Gard, André Siegfried.
(Septembre – octobre) : dépôt de son sujet de diplôme supérieur : « Tableau géographique du Maroc au début du XVIe siècle d’après Léon l’Africain. ».

1904 : (Janvier) : entame une liaison avec Julia N, figurante de Music-hall.

(Du 8 au 20 avril) : effectue, aux fins de vérifications topographiques, en compagnie du sculpteur Pierre Sainte, ami de son père, un périple marocain Tanger – Fès – Tanger.

1905 : Publication de son diplôme sur la géographie du Maroc selon Léon l’Africain. Impressionné par la « Reconnaissance au Maroc » de Charles de Foucauld (1858-1916), il lui fait transmettre un exemplaire de son ouvrage par de Castries et Lyautey.
1906 : (Février) : réussit le diplôme d’arabe littéraire et d’arabe vulgaire de l’École des Langues Orientales Vivantes. Suit le cours d’islamologie d’Hartwig Derenbourg à la IVe section de l’École Pratique des Hautes Études.
(Juillet – Octobre) : perte graduelle de toute foi religieuse.
Le 6 octobre : première lettre de Charles de Foucauld qui réagit très favorablement à l’envoi du travail sur Léon l’Africain que LM lui a transmis via de Castries et Lyautey.
(Fin Octobre – décembre) : Nommé au Caire, à l’Institut Français d’Archéologie Orientale. S’y rendant par bateau, il fait la rencontre capitale de l’aristocrate espagnol Luis de Cuadra (1877-1921), dandy lettré converti à l’Islam, avec qui il entame une liaison passionnée.

1907 : Travaux intenses, au Caire, d’histoire et de linguistique arabe.
(24 Mars)  : découverte du mystique arabe Hosayn ibn Mansûr al-Hallâj qui deviendra l’objet majeur de sa carrière savante et un repère-clé de sa piété personnelle.
(Juillet) : il est chargé par le général Léon de Beylié (1849-1910), archéologue, d’une mission d’enquête archéologique sur le site du château d’al-Okhaïdir, au sud de Bagdad.
Amorce une collaboration avec Alfred Le Châtelier (1855-1929), professeur au Collège de France et animateur de la Revue du Monde Musulman à qui il succèdera.


(Du 7 novembre 1907 au 9 juillet 1908) : période capitale dans la vie de Louis Massignon qui voit sa reconversion à la foi catholique.
(7 novembre au 19 décembre) : voyage en bateau vers Bagdad. (Fin décembre) : se lie avec le consul français Rouet et les Alusi, notables religieux bagdadiens, qui l’aideront à découvrir les manuscrits d’Hallâj. (Janvier à mars 1908) : travail à Bagdad de topographie historique et de mystique. Massignon vit, à l’arabe dans le quartier de Haydarkhaneh. (22 mars) : LM part, à la tête d’une caravane scientifique, en quête du château d’Al-Okhaïdir.  (31 mars) : enquête de terrain et attaque sans suite d’une tribu bédouine. (Courant avril) : vives tensions au sein de la caravane dues au climat général local de révolte politique, au

conflit entre LM et son majordome et au lien qu’il entretient avec le jeune Djabourri. (1er au 5 mai) : alors que sa caravane rentre, par terre, à Bagdad, LM décide d’emprunter le caboteur Burhaniyé. Pris dans un climat détestable de mépris, de

suspicion et d’agressivité, LM (il a alors 24 ans) connaît une crise d’angoisse qui culmine avec une tentative de suicide à l’arme blanche. L’équipage tente de le protéger en l’incarcérant, garrotté, dans une cabine. C’est le 3 mai qu’il connaît « La Visitation de l’Étranger », expérience mystique radicale.

(5 mai au 4 juin) : de retour à Bagdad, il est hospitalisé (délires, fièvres). Il quitte l’hôpital le 23 mai. (Du 4 au 29 juin) : retour par terre de LM, en compagnie d’un médecin, le Dr Iskanderian, et d’un Carme, le père Anastase-Marie de Saint – Élie, à destination du port de Beyrouth. Il connaît deux nouvelles expériences mystiques, les 24 et 25 juin. (29 juin) : départ de Beyrouth – arrivée à Marseille, où LM est accueilli par sa famille.  
(Août) : participe au XVe Congrès des Orientalistes de Copenhague où il rencontre le grand islamologue hongrois Ignace Goldziher qui parrainera ses futurs travaux sur Hallâj. Première lettre à Paul Claudel (1868-1955) à qui le liera une profonde et tumultueuse amitié.
(Octobre) : fait ériger, le 7, près de la propriété familiale de La Ville-Évêque (Côtes d’Armor), la « Croix des Brûlons », mémorial de son retour à Dieu.
1909 : (20 au 23 février) : première rencontre avec Charles de Foucauld qui lui proposera, par lettre, le 8 septembre, un plan de vie au désert.
(Avril) : pèlerinage à Domrémy avec son père.
(Novembre) : Première rencontre avec Claudel.
(Du 19 novembre 1909 au 22 juin 1910) : Séjour au Caire pour préparer l’édition de son rapport sur la mission archéologique au château d’Al-Okhaïdir. Mêlé au milieu scientifique français, il suit également, en tenue d’étudiant musulman, les cours de l’Université d’al-Azhar. Tentative de vie érémitique au désert.
1911 : (Févrie)r : du 23 au 25, seconde rencontre avec Foucauld
(Juillet) : échoue à décrocher un poste de professeur à Lyon.
(Décembre) : du 24 au 28 : premier pèlerinage au sanctuaire mariale de La Salette, lieu d’une apparition de la Vierge en 1846.
1912 : (Février) : fréquente l’abbé Daniel Fontaine (1862-1920), curé de Notre -Dame-Auxiliatrice de Clichy et « apôtre des chiffoniers ».
(Avril) : du 8 au 15 : participe au XVIe Congrès des Orientalistes à Athènes. Y prononce sa communication sur la formule « Ana al Haqq »,« je suis la Vérité », attribuée à Hallâj.
(Septembre) : du 9 au 15 participe au IVe Congrès international de l’Histoire des Religions, à Leyde.
(Du 7 novembre 1912 au 28 avril 1913) :Prononce, au Caire, en arabe, une série de 40 leçons sur « L’histoire des termes philosophiques arabes ». Revoit son ami Luis de Cuadra, très malade, pour qui il tente d’intervenir spirituellement ; fait également la connaissance de Mary Kahil, membre d’une grande famille grecque-catholique et amie de Luis. Il fondera, en 1934, avec elle, la sodalité spirituelle, dite de la Badaliya.
(Juin) : retrouvailles avec Foucauld à Paris.
(Septembre) : pèlerinage en Allemagne sur la tombe de la stigmatisée Anne- Catherine Emmerick.
(Octobre) : demande en mariage sa cousine Marcelle Dansaert-Testelin.
(Décembre) : 1ère rencontre avec Jacques Maritain et Henri Massis.


1914 : (janvier) : 23 : dépôt à la Sorbonne de sa thèse sur Hallâj 27 : épouse, à Bruxelles, Marcelle Dansaert-Testelin, qui sera son unique épouse et la mère de ses trois enfants.

(Mars) : installation du couple au 21, rue Monsieur (Paris, VIIe) qui demeurera son domicile jusqu’à sa mort en 1962.
(Août) : 1er: Mobilisation générale. Destruction, en juillet, à Louvain, du manuscrit de sa thèse complémentaire sur « L’origine du lexique technique de la mystique musulmane ».
(Septembre) : accompagne, à Bordeaux, le repli du gouvernement français. Travaille au service de presse du Ministère des Affaires Étrangères.
1915 : (Mars) : 1er : naissance d’Yves Massignon (1915-1935).
(Août) : muté, comme interprète de l’anglais, dans l’île de Ténédos.
(Décembre) : affecté à l’état-major sur le site des Dardanelles.
1916 : (Octobre) : 9 : demande à passer dans la troupe.  22 : arrivèe au 56e R.I.C. (Novembre) : participe, au front des combats, à la bataille de Dobromir.

1917 : (janvier) : 27 : apprend la mort de Charles de Foucauld (1er décembre 1916). De retour à Paris, il se consacrera à la survie de son message spirituel et à la mise en route de sa biographie par René Bazin.

(Mars) : 15 :  nommé, en Égypte, conseiller François-Georges Picot pour les Affaires arabes et ottomanes.
(Décembre) : entre dans Jérusalem aux côtés de T.E Lawrence. Pèlerinage aux Lieux Saints.


1918 : se partage entre activités politique, diplomatique, savantes et spirituelles, au Caire, à Rome et à Paris. Contacts avec les milieux sionistes.
1919 : (Avril) : 9 : naissance de Daniel, son second fils (1919-2000).
(Juillet) : 5 : nommé suppléant d’Alfred Le Châtelier à la Chaire de Sociologie et Sociographie musulmane du Collège de France (il assumera ce poste jusqu’en 1924).
(Septembre) : participe aux débats entre Clémenceau et Faysal.
(Décembre) : 3 : premier cours au Collège de France.
1920 : (Janvier) : rédige l’accord Clémenceau-Faysal.
(Juillet) : initie la pratique quotidienne des trois angélus : pour les juifs, les musulmans et les homosexuels.
(Novembre-décembre) : séjour en Orient auprès de Robert de Caix.
1921 : (Avril) : travaille à l’Annuaire du Monde Musulman.
27 : naissance de Geneviève (1921-1966), troisième enfant et unique fille du couple Massignon.

(Juin) : découverte des textes et de la pensée de Gandhi.

(Août) : suicide de Luis de Cuadra, à Valence.
1922 : (Janvier) : 22 : mort de Pierre Roche.

(Mai) : 24 : soutenance en Sorbonne de sa thèse sur la
« Passion d’al Hallâj, martyr mystique de l’Islam ». Les deux thèses seront publiées la même année aux éditions Geuthner.

(Novembre) : rencontre importante, à Paris, de la mystique, juive convertie, Violet Susman.

1923 :
 (juin) : enquête au Maroc sur les corporations artisanales – fréquente le cercle thomiste des Maritain, à Meudon.
1924 : (avril et juin) : enquête au Maghreb sur les corporations.
(Juillet) : conférence en Belgique sur sainte Christine l’admirable.
1925 : intense fréquentation et correspondance avec les Maritain.
(Juillet) : prise de contact avec l’islamologue Mohammed Abd-el-Jali, futur converti et théologien..
1926 : (mai) : 30 : élu Professeur titulaire de la chaire de Sociologie et Sociographie musulmane du Collège de France, en succession d’Alfred Le Châtelier.
1927 : (janvier) : violente crise de tachycardie à Londres. LM y voit un signe spirituel : retrouver la voie du dialogue intérieur avec l’Orient et l’Islam
juillet : lance la « Revue des Études Islamiques » aux éditions Geuthner – commence à travailler au « Trois prières d’Abraham ».
1928 : (mars) : première édition du « Directoire » de Charles de Foucauld.
(Mai – juillet) : enquête dans les archives départementales et diocésaines aux fins d’un travail d’histoire familiale (cette recherche aboutira, après-guerre, au long texte sur Labbeville, Cf. EM II, p. 482).
1929 : (Juillet) : mise en place des Équipes sociales nord-africaines.
(Octobre) : rencontre décisive d’Henri Corbin à qui il remet son exemplaire personnel de l’édition lithographiée du Kitâb al-ishrâq de Suhrawardi.
1930 : (juillet) : transmet aux archives vaticanes, le dossier confidentiel hérité de Huysmans et contenant la confession et les lettres de l’abbé Boullan.
(Septembre) : 7 : pèlerinage à La Salette.
1931 : (avril) : 28 : mort de Marie Massignon, sa mère.
(Novembre) : 30 : fait profession dans le Tiers-Ordre franciscain sous le nom de « Frère Abraham ».
(Décembre) : 5 : rencontre Gandhi, à Paris.
1932 : (février-septembre) : très présent, au sanatorium de Sancellemoz, auprès de Yves, son fils, gravement malade.
(Novembre) : 16 : premier cours à la Vème section (sciences religieuses) de l’École Pratique des Hautes Études.

1934 : (Janvier) : participe, au Caire, comme membre, à la première session de l’Académie royale de Langue arabe.

(Février) : fonde, à Damiette, en compagnie de Mary Kahil qu’il n’avait pas revue depuis 21 ans, la Badaliya, sodalité de prière pour les Musulmans dont l’amour fait défaut à la personne du Christ.

1935 : (février) : deuxième session de l’Académie royale de Langue arabe.

(Octobre) : décès d’Yves Massignon.

1937 : (mars) : 4 : renouvellement du vœu de la Badaliya.
(Août) : du 5 au 7 : participe à la tenue des Rencontres d’Ascona (Suisse) ; il en deviendra un familier.
1939 : (septembre) : affecté à l’état-major des Armées, section Outre – Mer.
(De décembre 1939 à février 1940) : mission en Orient.
1940 : (janvier) : fondation, au Caire, par Mary Kahil, du centre Dar-el-Salam qui publiera une revue et organisera de nombreuses conférences ; LM y étant intensément présent, de la plume et de la voix.
(Juin) : à Bordeaux avec le secrétariat à l’Outre-Mer.
(Octobre) : reprise des cours au Collège de France et à l’E.P.H.E. Durant les années d’occupation LM s’emploiera essentiellement à poursuivre ses activités scientifiques de recherche et d’enseignement et à veiller sur ses enfants malades ; il est néanmoins proche des milieux résistants (Germaine Tillion, Claude Bourdet).

1941 : (juin) : participe aux conférences-débats qui se déroulent chez l’écrivain Marcel Moré, quai de La Mégisserie. Ces rencontres aboutiront, après-guerre, à la création de la revue Dieu Vivant (Seuil).
1943 : (février) : instaure, avec le père Jean Daniélou et Marcel Moré, un messe mensuelle pour Sodome célébrée, rue Monsieur, dans la chapelle des Jésuites.

1945 : (janvier à août) : chargé, au nom de la France, dans tout l’Orient, d’une vaste tournée de reprise de contact et de relance des échanges culturels.

1946 : (novembre) : nommé président du jury de l’agrégation d’arabe.

1947 : (février) : approbation épiscopale de la déclaration de la fondation de la Badaliya.
(Juin) : Création avec André de Peretti et Jean Scelles du Comité chrétien d’entente France – Islam.
1948 : (janvier) : assassinat de Gandhi.
(Mai) : 14 : proclamation de l’État d’Israël. Massignon, hostile au partage de la Palestine et favorable à l’internationalisation des Lieux saints, s’en fera, dans la presse et en public, un opposant farouche.

1949 : (février) : 5 : Pie XII autorise LM à passer du rite latin au rite grec- catholique.
(Août) : mission en Palestine, au nom de l’épiscopat français, pour venir en aide aux réfugiés palestiniens
1950 : (janvier) : 28 : LM est ordonné prêtre catholique dans le rite melkite, au Caire, en l’église Sainte-Marie de la Paix.
(Octobre) : 19 au 20 : nuit de prière en union de prière avec Charles de Foucauld, dans son bordj de Tamanrasset.


1951 : (mars) : voyage en Italie : rencontre Mgr Montini, futur pape Paul VI.
(Septembre) : visite les fouilles « mariales » d’Éphèse (site de la demeure de la Vierge).
1952 : voyage en Irak à l’occasion du « Millénaire d’Avicenne ».
(Septembre-décembre) : tournée universitaire au U.S.A.


1953 : (Janvier) : séjour en Inde, visite au lieu de l’assassinat de Gandhi.

(Juin) : 6 : création de l’Association France-Maghreb que préside F. Mauriac et dont LM est vice-président. 12 : premier jeûne privé pour la paix en Afrique du Nord.
(Juillet) : hommage à la Mosquée de Paris pour les 6 algériens morts pendant les manifestations du 14 juillet. 
(Août) : 20 : déposition du sultan Mohammed V du Maroc


(Septembre) : Article fulminant de LM dans Franc-Tireur contre la politique du
« fait accompli » (Cf. EM I, p. 638) – pèlerinage à La Salette.
(Décembre) : visites aux détenus maghrébins de droit commun.
1954 : Année de la retraite universitaire de Louis Massignon.
(Février) : préside le Comité pour l’amnistie aux condamnés politiques d’outre- mer. Est élu Président de l’Association des Amis de Gandhi.
(Juillet) : création du pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants à Vieux – Marché (Côtes d’Armor).

1955 : (janvier) : visite à Madagascar aux femmes des députés malgaches emprisonnés qu’il visitera en août, à Namugongo (Ouganda) sur le lieu du martyr de Charles Lwanga et de ses camarades.
(Novembre) : 5 : restauration de Mohammed V, sultan du Maroc, pour laquelle LM a beaucoup œuvré ; LM et André de Peretti sont reçus par le sultan du Maroc, le 3 mars 1956, en remerciement de leur action en sa faveur.
Rencontre importante, à Béni – Abbès, des associations se réclamant de Charles de Foucauld.

1956 : importante tournée de conférences, toute l’année, en France pour défendre la paix en Algérie, évoquer Charles de Foucauld.


(Mai) : 30 : conférence sur Marie-Antoinette, à Séchelles, dans le cadre des rencontres organisées par les revue « Études carmélitaines ».
(Août) : séjour à Toumliline (Maroc), au couvent bénédictin.
1957 : (août) : second séjour (et conférence sur la pédagogie), à Toumliline.
(Décembre) : assiste à la soutenance par défaut de Maurice Audin à la Sorbonne.

1958 : (février) : 17 : alors qu’il s’apprête à prononcer, au Centre catholique des intellectuels français, une conférence sur Foucauld, LM est insulté et brutalement frappé par des « nervis » de l’Algérie française.

(Septembre) : 15 : voyage au Japon pour le Xe Congrès de l’Histoire des Religions.

1959 : (mars) : 18 : conférence sur Foucauld organisée à la Sorbonne, par Edmond Michelet, pour effacer la marque de l’agression de l’année précédente.
(Août) : Congrès mondial des Anciens Combattants à Aahrus.
1960 : (avril) : 30 : participe à un sit-in au Champs-Élysées. Un second sit-in aura lieu le 28 mai auquel il participera également.
(Août) : tombe malade alors qu’il participe, à Moscou, au XXVe Congrès des Orientalistes.
1961 : (juillet) : participe au pèlerinage islamo-chrétien des Sept Dormants.

1962 : (juillet) : ultime participation au pèlerinage des Sept Dormants à Vieux – Marché.

Toussaint de 1962 (nuit du 31 octobre au 1er novembre) : décès de Louis Massignon à son domicile du 21, rue Monsieur (Paris VIIe).

(Novembre) : 6 : inhumation dans le caveau familial à Pordic (Côtes – d’Armor).